Quoi ? : Cuisine provençale
Où ? : 49 Rue Sainte 13001 Marseille
Quand ? : Lundi 10h-14h, Mardi > Vendredi 10h-14h et 20h-22h, Samedi 20h-22h
Combien ? : Entrées 15€, plats 21€, desserts 9€. Formules carte à 40€ ou dégustation à 60€. Menus midi de 16 à 22€
Transport ? : M2 Estrangin / Préfecture, M1 Vieux-Port, Bus Sainte / Fortia
Des Questions ? : 04 91 55 09 06
Un lien ? : Cliquez-ici

Revisiter à sa sauce les bases de la cuisine traditionnelle provençale avec des produits de qualité, tel est le crédo de ce bon restaurant qui vous en donne pour votre argent.

Si d’aucuns peuvent rentrer à reculons dans cet espace moderne, surpris (refroidis ?) de prime abord par la blancheur immaculée et le design très épuré des lieux, le menu proposé par l’Aromat, saura à lui seul réchauffer leurs ardeurs. Les plus sceptiques seront en effet rapidement réconfortés par le raffinement des plats et l’esthétique des assiette : oui, la qualité est au rendez-vous.

A la tête du restaurant depuis plus de 10 ans (d’abord 4 ans rue d’Italie avant de déménager rue Sainte), le chef Sylvain Robert, épaulé par Virginie sa compagne, imagine ses plats à partir de produits et recettes méditerranéennes, mais toujours avec une touche d’originalité (l’on pense notamment à son grand classique et très médiatisé « burger à la bouillabaisse »). Les menus sont élaborés au gré des saisons, et les saveurs varient chaque jour, ne serait-ce que pour satisfaire les palais habitués du restaurant à l’heure de la pause déjeuner, dans ce quartier très laborieux.

 

 

Si le visuel très réussi des assiettes (beau dressage, couleurs vives, etc.) vient parfois prendre le pas sur les saveurs finales, dans l’ensemble les papilles n’ont rien à envier aux pupilles. En témoigne cette très belle entrée de langoustines et foie gras en sucettes, qui flatte l’œil de ses couleurs chaudes affirmées comme le palais, titillé par les mélanges terre et mer, croustillance et onctuosité (l’effet du pana cotta de jus de presse), condiments croquants et vinaigre de Calamansi… De la même façon, le pavé de bœuf nous attrape dans son filet, avec la complicité des irrésistibles vapeurs provençales qui s’échappent à l’ouverture du petit bocal qui sent bon la garrigue et le feu de bois (« Pavé de bœuf dans le filet, fumé minute aux herbes de Provence, kadaïf de pommes de terre, fagot d’haricot vert autrement et jus de viande corsé »).

La proposition de mets d’inspiration provençale du restaurant vient réveiller l’aspect quelque peu impersonnel et « illuminé » du cadre, comme un rappel qu’aujourd’hui encore parfois « l’habit ne fait pas le moine ». Toutefois, le restaurant tient sa promesse de toujours afficher un rapport qualité-prix correct.

 

 

Le petit plus Pour le soir, on préfèrera la partie cave du restaurant, située en sous-sol. On est charmé par les voûtes de pierre combinées à la décoration de velours rouge et aux lumières tamisées, qui donnent à voir une toute autre ambiance par rapport à celle de l’étage, un « boudoir » plus cosy et romantique.

 

(C.E)