A l'ombre, en bord de mer ou ou pleine ville, voici une sélection de nos boulodromes favoris à Marseille pour taquiner le bouchon toute l'année.

On les trouve partout, sur une placette, flanqués contre la rocaille, étalés face à la mer, planqués dans la pinède, en plein cagnard où à l’ombre des platanes : les boulodromes. Ces aires de jeux indissociables du « Marseille way of life » sont l’un des derniers terrains de mixité urbaine. Pas de religion, milieu social, question d’âge, de genre quand il s’agit de tirer. Le cliché de vieux marseillais indolent a fait long feu. On y trouve maintenant réunis étudiants, cadres sup, hipsters, retraités au cuir tannés, hommes femmes, tous ensemble…  Petite liste non exhaustive de ces étranges bacs à sable qui ne laissent d’interpeller les touristes.

LES BALNEAIRES > Les yeux dans le bleu
On attaque par l’Estaque où les terrains sont larges et très ensoleillées. Idéal pour l’apéro d’autant qu’on peut s’approvisionner en panisses et chichis frégis aux cabanes toutes proches. A la Pointe rouge, c’est le plus beau panorama sur la rade de Marseille qui s’offre à vous. Il y a là beaucoup d’habités au verbe fleuri qui discutent le point et des occasionnels bien plus dilettantes. Mais l’aire de jeu est si vaste que tous cohabitent sans peine, du lever du soleil jusqu’à très tard le soir puisqu’il est éclairé. La journée dans le petit paradis des calanques ne serait pas parfaite sans une partie de boule aux pieds des cabanons. A Morgiou à côté du port et Sormiou à l’entrée du parking on tape le carreau après la baignade. Vieille Chapelle à côté des terrains de Basket.

LES URBAINS > la partie au coin de la rue
Marseille compte sans doute autant de terrains de boule que de PMU. On en trouve dans tous les quartiers ou plutôt les 111 villages que compte Marseille. Ceux situés à côté de la Cathédrale de la Major qui vient de se refaire une beauté sont maintenant très prisés et praticables 24h/24 grâce à l’éclairage. Au bout du Cours Julien, dominant la place Carli et son Palais, les terrains sont sans doute les plus animées du centre-ville avec un public très jeune mais qui a bien appris les fondamentaux : jamais une partie sans un apéro. Très bien situé pour les touristes en bordure du Quai de Rive Neuve, le boulodrome du Carénage est paradoxalement assez peu fréquenté. Il offre pourtant une belle vue sur l’abbaye Saint Victor et le Vieux-Port. Mais si vous cherchez un peu plus de fraîcheur et de tranquillité, optez pour le Boulodrome du Bois sacré au pied de la Bonne-Mère.

LES FESTIFS > On parie la tournée ? 
Le boulodrome c’est un peu le baby-foot du coin. Ça occupe bien son monde et ça permet de faire le malin devant les copains et copines. Et comme c’est devenu tendance tout comme le petit jaune, ils ne sont plus uniquement l’apanage des arrière-cours de bistrot du coin comme la Dolce Vita de Samatan. Dans la Brasserie Urban Kitchen en face du Parc du XXè centenaire la détente est au bout de la terrasse. Nouveau venu, le restaurant Maison Vauban s’est lui aussi offre son petit terrain de jeu. Même esquiché en fond de cour il permet une parenthèse ludique entre deux excellentes tapas et petits vins du coin. Dans le Panier, la Maison de la boule ouverte l’an passé possède elle son boulodrome indoor. Une bonne façon de tester les modèles de la Boule Bleue célèbre marque artisanale locale. Et vous, vous les préférez dures ou molles ? A la Belle de Mai enfin, les Bleuets sont morts mais le Chapiteau est dressé. Et les gentils animateurs ont pensé à conserver quelques aires de jeu pour faire voler vos boules de métal au son des meilleurs DJs du coin.

LES SELECTS > Pour les initiés
Au pied du fort St Nicolas, on taquine le bouchon depuis plus de 30 ans en toute discrétion. Pour jouer tranquille, jouons cachés pourrait être la devise du Club Pharo Catalans. Au dessus du Théâtre Silvain, la boule endoumoise aussi protège jalousement son petit paradis de la boule à l’ambiance familiale bon enfant. Short, espadrille, chapeau de paille : comme un air de vacances avec en prime l’odeur des grillades. Pas question de débarquer dans cet accoutrement au Cercle de Boulomane par contre (le bermuda y est toujours interdit) Crée en 1828, cette première association culte de la cité phocéenne n’accueille que des membres masculin et cultive l’entre soi avec des gens du beau monde. L’aïoli annuel sous les platanes centenaires est l’occasion de réunir chez d’entreprises et personnalités locales qui y ont toutes leurs casiers.

CARNET D’ADRESSES

– Port de l’Estaque / 110-120 plage de l’Estaque 16è

– Pointe Rouge / 43 avenue de la Pointe Rouge 8è

– Morgiou / Route du feu de la Calanque de Morgiou 9è

– Sormiou / Calanque de Sormiou 9è

– Place de la Major / Avenue Robert Schuman 2è

La Boule Carli /1 rue des 3 Mages 6è

– Boulodrome du Bois sacré / Rue du Bois sacré 7è

– Boulodrome du Carénage / Quai de rive neuve 7è

– Le Dolce Vita / 49 rue Plateau 7è

– Urban Kitchen / 23 Avenue de Corinthe 6è

– Maison Vauban / 109 Boulevard Vauban 6è

– Maison de la Boule / 4 Place des 13 Cantons 2è

– Le Chapiteau / 38 traverse N.Dame de Bon Secours 3è

– Boulodrome Lucien Grazziani / Impasse Clerville 7è

– La Boule endoumoise / 11 Traverse Targuist 7è