Quoi ? : Art contemporain et street-art
Où ? : L'Appartement / 68 rue Montgrand 6è
Quand ? : Du 13 novembre 2014 au 31 Janvier 2015 sur Rendez-vous
Combien ? : Gratuit
Un lien ? : Cliquez-ici

Le mur a été́ le premier support d’expression de l’humanité. Des premières peintures sur des parois de cavernes, jusqu’àu graffiti, les peintures murales ont toujours eu un rôle important dans la transmission d’idées et d’idéaux. Pierre Fava, JM Robert, Goddog en représentent trois courants actuels.

 

– Pierre Fava, jusqu’à présent reconnu à l’international pour ses “noirs” et dont nous avions présenté les sculptures l’an dernier, dévoile aujourd’hui un autre aspect de son travail : les “Trash Wall”. « Passionné par la matière, il s’est intéressé́ au processus de fabrication et de détérioration d’un mur à travers le temps en accélérant bien entendu le procédé́ par différentes techniques picturales, et d’une manière plus approfondie à la corrélation entre le temps, le mur et l’homme. Pour l’artiste, les murs sont témoins d’une mémoire, d’un passé agité aux récits inachevés… Pierre Fava travaille en couches successives, il colore, peint, injecte, racle, arrache, enduit, tapisse, gratte sa toile et sa matière, faisant apparaitre ainsi des “émotions et sensations murales”. Les fissures du “mur” deviennent nos rides, nos cicatrices, nous aussi témoins du temps, témoins d’un temps… » MIH

– JM Robert est animé de la même passion que Pierre Fava pour les matières murales, qu’il reproduit à la perfection sur ses toiles. Et d’ailleurs c’est le coté pictural des parois d’immeubles détériorées, des façades salies des maisons qui sont la source même d’inspiration de son travail. Une fois son « vieux mur » créé, il vient déposer sur cette surface délabrée des couleurs chatoyantes. Elles s’incrustent dans les fissures, les porosités. Couche après couche, elles déposent leurs traces de manière aléatoire, épousent de leurs fragments les zones délabrées et accueillent avec beaucoup de douceur des esquisses de visages de femmes. A peine posé sur la toile que ces femmes semblent destinées à s’évanouir, telles des ombres, fragiles et éphémères. JM Robert, dans sa recherche esthétique de la ruine, dresse avec force et délicatesse un portrait des Hommes, ces âmes sensibles perdues dans des débris de sociétés.

– Goddog. C’est en Sardaigne, à Orgosolo, célèbre dans le monde pour les peintures qui ornent ses maisons, que tout commence pour lui. Il se rappelle encore de ce qu’il a ressenti, enfant, face à ces murs peints qui racontent la vie quotidienne des gens du village. Une vocation est née et il commence le dessin puis vers l’âge de 15ans il s’intéresse au graffiti, avec lequel il trouve le moyen de raconter ses histoires à lui, en grand. Chez cet artiste, vous ne verrez pas de tag, pas de lettre, mais tout un univers complexe, étrange, mystique, fantastique et poétique inspiré de ses voyages et des civilisations tribales, incas, aztèques.

Vernissage le 12 janvier à ne pas manquer.